série de 25 collages sur caissons en bois peints en noir (passementerie et pierre de synthèse sur impression offset), 22,6 x 28,6 cm, 2015.
vue de PARADE BILATERALE, exposition personnelle, Galerie White Project, Paris, 2015.
Véritables mémoires vives de la planète, certaines pierres semblent à la fois contenir le passé originel, tout en suggérant un questionnement sur le monde présent et à venir. Car si les pierres semblent figées dans temps, leurs strates sont le signe de l’évolution perpétuelle : elles induisent une dilatation du temps. De la force des spécimens est une galerie de portraits qui emprunte au cabinet de curiosité. Photographiées sur un fond noir, chaque (pierre) précieuse correspond à un spécimen que j’enlumine avec de la passementerie brodée et des pierres de synthèse, pour en faire ressortir des (at)traits inattendus. Puis, je suis tombée sur le livre de Paul Koudounaris: Trésors des catacombes. Il y relate les découvertes en Italie remontant au XVIe siècle, d’incroyables squelettes de saints ornés de pierres précieuses. Comme si le minéral possédait des pouvoirs surnaturels, il incarne tout au moins le spirituel au cœur de la matière. C.L.
« Toute pierre est montagne en une montagne en puissance », tout homme est un grain de sable, une force de résistance. » Roger Caillois, dans La Lecture des pierres, Xavier Barral / Muséum d’histoire naturelle de Paris, Paris, 2015).
Lien vers l’exposition PARADE BILATERALE